SENS INTERDITS de Chantal Pelletier, Série noire Gallimard REVUE DE PRESSE (Cliquer sur les titres pour écouter l'émission ou lire l'article complet) |
… "La lecture de ce roman est une gourmandise. C’est enlevé, acéré, caustique, gaillard. On apprécie la vivacité du trait, le sens du dialogue au couteau, la science du tombé de la phrase, le goût de l’image culottée. « Ne comptez pas sur moi pour mourir de mon vivant ! », dit un personnage. « Si on ne peut pas festoyer à cause des enterrements, qu’est-ce qui nous reste ? », se demande un autre…..
… Sens interdits met en scène les conséquences du changement climatique, canicule, inondations, incendies. Il montre une société totalitaire où la norme, la règle, l’obéissance, ont pris le pas sur les libertés individuelles. Où dominent l’intolérance et le chacun pour soi, engendrant la haine de l’autre, du différent, de celui qui ne pense pas pareil…" LE POLAR SONNE TOUJOURS 2 FOIS par Michel Abescat. 20/01/22 |
Le polar noir qui cuisine la faim du monde :
« …. Chantal Pelletier nous sauve du désespoir grâce à l'humour et la vivacité de ses personnages, qui savent tromper le système et mettre en avant l'essentiel, c'est-à-dire la tendresse et la volupté des étreintes. Dans un monde où l'on ne se touche plus depuis longtemps, Chantal Pelletier avance les bras tendus, elle veut que les vieux se caressent avant de mourir et propose quelques recettes goûteuses pour faire passer la pilule de la fin du monde. Ses œufs en meurette avec des lardons bien dorés font saliver et oublier un moment les gourous du faux bien-être et les hommes d'affaires chinois qui rachètent tout ce qu'ils peuvent. En cadeau ultime, Chantal Pelletier fait l'éloge de l'amour, quand ses personnages rejouent un extrait de Jules et Jim à l'âge de la retraite. Il paraît qu'on peut rire de tout, mais soulignons que la romancière a l'art de choisir avec qui…. » Christine Ferniot. 21/01/22 |
Chantal Pelletier a une façon unique de parler de la nourriture, de ses épices et de ses fumets. Après Nos derniers festins, publié en 2019 à la Série Noire, elle poursuit dans la veine de la dystopie noire un peu potache car il faut beaucoup d’humour pour supporter cet avenir sombre qu’elle nous prédit, l’humour et aussi un style aussi goûteux et gouleyant que les mets dont ses personnages rêvent en secret. Alexandra Schwartzbrod. 22/01/22
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Elle manie la plume un peu comme un pinceau, ce qui va donner beaucoup de sensualité au récit, je rappelle que le mot chair peut s’écrire de bien des manières… et si Chantal Pelletier choisit de situer ses deux derniers récits dans un avenir proche, c’est pour mieux pousser un bon coup de gueule contre le présent… et notamment contre le pire : le CHACUNISME… Corinne Naidet et Jacques Lerognon. 13/01/22
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Un livre qui déclenche beaucoup d’émotion, il n’y a pas que la sensualité, mais aussi beaucoup d’émotion, et, sans trahir l’histoire, je peux vous dire que je ne mangerai plus jamais une tarte aux pommes de la même manière. Au-delà du polar et de la description d’un monde qui va au bout du contrôle et des interdits, il y a une présence des paysages et une finesse des personnages qui m’ont beaucoup touchée… IDÉAUX ET DÉBATS 49mn avec Alexandrine Halliez. 18/01/22
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... avec un style toujours aussi goûteux, Chantal Pelletier nous transporte dans une France sous surveillance, où la faim des pauvres et les milices à la solde des investisseurs chinois engendrent des attentats alimentaires. Un roman alléchant à déguster sans modération... Martine Freneuil. 11/02/22
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... Chantal Pelletier manie avec truculence le langage gastronomique qui apporte beaucoup d'humour et de distance. Même si on ne peut s'empêcher de faire le parallèle avec les restrictions imposées par le COVID et les débats autour des coûts sanitaires de chacun pour la société... Critique et interview par Maud Guillot. 02/22
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Je retrouve avec joie un nouveau titre de gastronomie policière et futuriste de Chantal Pelletier… Beaucoup de personnages dans ce roman cruel mais jubilatoire dont certains ont déjà été rencontrés dans « Nos derniers festins ».
Un livre déroutant, angoissant et dérangeant car ce qui est décrit ici, notre avenir semble hélas plausible… « Je ne sais plus quand a commencé cette haine généralisée, fit Patrick de sa voix éraillée, les piétons qui détestaient les cyclistes, les jeunes les vieux, les viandards, les végétariens, les hommes, les femmes, les gouvernants et les gouvernés, et l'inverse et j'en passe. Quand ? » Yvon Eireann. 19/01/22 |
Hédoniste, épicurien, voilà le trait dominant de ce polar d’anticipation, mais c’est loin de correspondre au seul aspect de l’opus. Car derrière le vernis du gourmet rabelaisien se dresse le visage d’une France en état de siège, sous contrôle social total…
… Le langage, les personnages sont burlesques indéniablement… Mais quelle écriture, certains passages sont irrésistibles en dépit de toute cette noirceur, et c’est là la marque du talent… Jean-michel Isebe. 25/01/22 |